Spectacle conçu par Isabelle Duval à partir de la correspondance entre les poètes Geneviève Amyot et Jean Désy
Narration : Jean Désy et Isabelle Duval
Musique : Frédéric Dufour
Projections, montage des textes et mise en scène : Isabelle Duval
La poète Geneviève Amyot, auteure du recueil Je t’écrirai encore demain (Noroît, 1994), a correspondu pendant les dix dernières années de sa vie avec Jean Désy, écrivain, médecin et aventurier au long cours. De 1990 à 2000, ils ont échangé des lettres dans lesquelles ils ont exprimé leur rapport à l’écriture et à la littérature, leurs désirs et leurs peines, leurs combats, leurs voyages intérieurs et physiques. Ainsi, pendant que Geneviève Amyot prépare Je t’écrirai encore demain, qu’elle rêve de voyages autour du monde et se bute à des contraintes de toutes sortes qui se répercutent dans sa création, Jean Désy, lui, écrit de Moscou, de Kuujjuak, de Valcartier et de Havre-Saint-Pierre, pour évoquer ses intuitions quant à la vie nomade, sa quête existentielle comme homme du Nord, médecin, écrivain, professeur et père. Les deux se sont rarement vus en chair et en os, mais c’est toute une intimité qui s’est tissée entre eux à travers leurs lettres, susceptibles de toucher nombre de lecteurs intéressés par la poésie et la vie créatrice en général, par les enjeux qu’elles suscitent dans le quotidien comme dans les temps forts de l’existence.
Dans la foulée de la publication de cette correspondance (Que vous ai-je raconté?, Noroît, 2012), il nous paraît important de proposer au public une lecture de quelques-unes de ces lettres, dans une mise en scène qui laisse toute la place au dialogue des deux écrivains, à leur vérité. Sur scène, Jean Désy lit ses propres lettres et Isabelle Duval lui répond avec les textes de Geneviève Amyot. Les blocs de lecture sont entrecoupés de courtes pièces musicales, composées et interprétées par le guitariste Frédéric Dufour. La lecture est également accompagnée d’un diaporama de photographies projeté sur la scène, constitué d’images évoquant la nature, le fleuve, la poésie propre à certains lieux, permettant au regard du spectateur de se poser dans un univers où les mots peuvent résonner.
La création du spectacle a eu lieu en mars 2012 pendant le Mois de la poésie (événement du Printemps des Poètes). La journaliste Anne-Josée Cameron de Radio-Canada avait alors commenté le spectacle en ces termes : « C’est un spectacle très touchant. […] Le ton est intimiste. […] C’est vraiment un travail minutieux qui nous est proposé, c’est un beau spectacle ».
À l’été 2013, Écrire était extravagant ouvrait la programmation du festival des Correspondances d’Eastman, en Estrie. Le spectacle était repris pour une sixième fois le 18 octobre 2014 à Jonquière, au Café-Théâtre Côté-Cour, dans le cadre de la programmation du Salon du Livre du Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Voici un extrait du spectacle:
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Critique du spectacle par Anne-Josée Cameron (Radio-Canada), à lire ici.
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